Une canalisation dédiée au gaz vert va être construite entre Ploërmel et Guégon
Cette canalisation sera approvisionnée par du biogaz issu de la méthanisation. Quatre entreprises installées dans le Morbihan s’associent au projet afin de mieux sécuriser leurs besoins en énergie.
Des collectivités locales, comme Guillac, Josselin, Guégon et Ploërmel Communauté, mais aussi Morbihan Energies et 4 entreprises installées dans le Morbihan participent à un projet de canalisation de biogaz longue de 25,6 kilomètres entre les communes de Ploërmel et de Guégon.
Ces entreprises sont le groupe coopératif agricole et agroalimentaire Eureden , l’abattoir de viande porcine JPA, le spécialiste des salades élaborées fraîches Mix Buffet et la société d’emballages Smurfit Kappa. Elles s’engagent toutes dans ce projet afin de mieux sécuriser leurs besoins en gaz, à un moment où les prix s’envolent.
La concession de ce futur réseau a été confiée sur appel d’offres à GRDF qui va donc gérer les installations. L’investissement prévu est de 3,4 millions d’euros, supporté à 53 % par GRDF, le solde étant partagé entre les autres différents acteurs locaux.
Alimenter l’hôpital de Josselin
Si le calendrier est respecté, les travaux de réalisation de la canalisation prévue sous terre débuteront au cours de l’été 2023. Les industriels et les collectivités concernés pourront bénéficier de ce biogaz en 2024.
A noter que l’hôpital de la commune de Josselin pourra profiter de l’investissement et qu’une centaine de particuliers seront progressivement connectés au réseau, entre 2025 et 2026. A moyen terme, la canalisation de gaz vert pourra techniquement transporter de l’hydrogène vert produit localement.
Selon les élus des communes concernées, ce projet doit contribuer à ce que 14 % de la production énergétique du Morbihan soit issue du renouvelable, contre 7 % actuellement.
En France, seulement vingt-quatre des cinquante-six réacteurs nucléaires d’EDF fonctionnent actuellement, notamment en raison d’un problème de corrosion, ce qui réduit la production électrique française, qui se trouve à un niveau historiquement bas, et fait mécaniquement augmenter les prix. Pour décembre spécifiquement, le mégawattheure d’électricité s’échange déjà à plus de 1 600 euros, un niveau extraordinaire.